Radio Grandpapier

Nicolas Verstappen

Nicolas est libraire chez Multi BD et responsable du site XeroXed.be (http://www.xeroxed.be).

Dans l’émission, il est chroniqueur de la section "bd oubliée" et co-chroniqueur de la section "nouveautés".

Depuis 10 ans, je profite sans scrupules des fonds de la librairie qui m’emploie pour publier les carnets d’entretien "XeroXed" que j’offre aux clients (et à June). Ces carnets produits de manière artisanale et à faible tirage (pour éviter tout de même la faillite de mon employeur) sont l’occasion d’interviewer les auteurs dont j’admire le travail mais aussi de me faire incendier par Marjane Satrapi. Suite à cette expérience traumatisante, j’ai éprouvé le besoin de me confier. J’ai donc rejoint l’équipe de Grandpapier Radio où je parle essentiellement du lien entre Trauma et Bande Dessinée. D’après David Libens (que je salue), ça va déprimer les auditeurs... Mais j’ai au moins découvert que la lecture de "Yakari : le Secret de Petit Tonnerre" durant mon enfance avait eu un impact déterminant sur tout mon parcours de bédéphile.

En quoi la bande dessinée est intéressante ?
La Bande Dessinée est pour moi une forme d’art particulièrement adaptée à la représentation d’états ou des sentiments intimes et complexes. Elle permet, au travers du dessin et du trait, d’exprimer ce que des mots, trop nus ou trop étroits, ont parfois tendance à retenir. Grâce à l’ellipse d’où elle tire l’une de ses plus grandes forces, la Bande Dessinée se permet de suggérer plus qu’elle ne montre. Au travers de la conjugaison savante du dessin, des mots et de l’ellipse, elle s’offre comme une véritable "cartographie" des émotions, des plus légères aux plus pesantes (comme celles liées au Trauma justement). La Bande Dessinée peut aussi être un grand espace de divertissement... Ne l’oublions pas !

5 références en bande dessinée
 "V for Vendetta" d’Alan Moore et David Lloyd (DC/Vertigo)
 "Poor Sailor" de Sammy Harkham (Gingko Press)
 "Attends..." de Jason (Atrabile)
 "Maus" d’Art Spiegelman (Flammarion)
 "Spirou : le journal d’un ingénu" d’Emile Bravo (Dupuis)